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Couverture de l'intégrale parue chez Delcourt |
Le meilleur ami de Kirié, lui, trouve cette ville pourrie et ne rêve que de se barrer pour aller vivre ailleurs mais il n'ose pas faire le voyage seul. Son père est un geek collectionneur : son truc, c'est les objets en forme de spirales, ou qui en comportent. C'est un collectionneur maladif à un point pathologique et qui finira le corps tordu en spirale, mort dans un tonneau.
Paf.
C'est direct, hein, comme spoiler ? Ce n'est en fait que le début de l'histoire. Et la bascule dans l'horreur est rapide, directe et violente. Tout cela va s'enfoncer dans l'affreux, ainsi que le grotesque, de pire en pire, sur des centaines de pages.
Au-delà de ça, au niveau du dessin, Junji Ito renforce ses effets avec un truc simple mais diablement efficace : le dessin se complexifie, devient de plus en plus détaillé au fur et à mesure que l'horreur s'insère dans les pages, rendant l'affreux plus réaliste que la banale normalité. Cet effet de dessin devient à la fois un signal déclenchant l'angoisse autant qu'un renfort de narration et ça marche.
J'ai lu ce manga lors d'une insomnie, d'une traite, vers 4h du matin et, si je ne recommande pas d'en faire autant, je vous le dit : si vous l'avez pas lu, FONCEZ.
Je conseille fortement du même auteur Gyo, qui va très loin aussi, et Remina, encore plus barré que d'habitude! Jungi Ito est vraiment un maître de l'horreur en BD, chose rarement efficace.
RépondreSupprimerJe vais me plonger dans sa bibliographie, en commençant par ceusses que tu conseilles, merci ! :)
RépondreSupprimerune autre très bonne critique de Spirale de l'excellent Nébal : http://nebalestuncon.over-blog.com/2016/06/spirale-de-junji-ito.html
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