En deux mots
Une
expédition s'enfonce dans le désert australien à la recherche d'uranium. Quinze
personnes, du matériel lourd, des radios, un contact constant avec la base et
un ravitaillement par avion. Ils ne tardent pas à trouver une formation
rocheuse qui évoque une ville...
Et, bien
sûr, tout tourne mal.
On sait dès
le début qu'il n'y aura que deux survivants, reste à savoir ce qui va arriver
aux treize autres personnages.
Pourquoi
c'est bien
Parce que
c'est une leçon de choses sur la manière d'annuler, les uns après les autres,
les avantages dus à la technologie et la supériorité du matériel, avant de
s'attaquer à la raison raisonnante des braves humains du XXe siècle. Au bout de
quelques dizaines de pages, ces braves scientifiques ne sont plus qu'un tas de
singes affolés.
Pourquoi
c'est lovecraftien
Il n'est pas
certain que B.R. Bruss ait connu Lovecraft quand il a écrit ce roman, au tout
début des années 60. Mais il a certainement touché le même filon - le décor de
la « ville au milieu du désert » mis à part, la manière dont les
personnages perdent peu à peu le contact avec le réel est tout à fait
lovecraftienne. Même chose pour la manière de faire basculer dans l'horreur ce
qui démarre comme un roman d'aventures.
Quant à la
nature de l'ennemi... je ne dis rien, mais j'aime bien les romans où on ne m'explique
pas tout. Et ça (ou faut-il écrire « ils » ?) ne demande qu'à
être ajouté au bestiaire du Mythe.
En prime,
une touche qui fait très L'Appel de
Cthulhu, le jeu de rôle : le médecin de l'expédition arrive à
« remonter » brièvement ses compagnons à coup de mini-séances de
psychanalyse.
À quoi ça
peut vous servir ?
À tout ou à
rien, comme d'habitude, mais je conseille la lecture aux courageux qui
envisagent de faire jouer Par-delà les montagnes hallucinées, par exemple. Ou
n'importe quel scénario où une expédition Va Avoir des Problèmes™.
Bref, si
vous le voyez passer sur ebay ou chez un bouquiniste, achat conseillé !
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